De l'autre côté aussi, en contrebas, la végétation a, elle, repris des couleurs. Florales.

    J'aime les matins parce que chaque fois, encore un peu, la vie renaît.
Mais j'aime aussi la fin des soirs, l'endormissement, qui est un oubli des problèmes et des questions, un relâchement des tensions, un abandon des larmes, des fatigues, des angles vifs dans les ronds et des essais désespérés de faire se rejoindre les parallèles qu'on a un jour tracées, dessinées, mauvais dessein.

    Le garagiste m'appelle et me dit que je peux venir chercher le papier attestant la destruction de mon véhicule !
Je lui demande s'il ne peut pas me l'envoyer par mail.

Et lui rappelle : Je ne suis pas motorisée !
On rigole tous les deux ...

    Mais qu'est-ce qui m'a pris de rêver de Karen Cheryl, petite chanteuse de variétoche d'années lointaines ? Quand je rêve, comme ça, de quelqu'un, je me demande immodestement si je ne suis pas médium, et s'il ne lui est pas arrivé quelque chose : fort heureusement pour les personnes concernées, ce n'est jamais le cas ... Les rêves !
Plus logique symboliquement, la suite du songe : je marche dans un hôpital, comme un fil-de-fériste, sur une sorte de balustrade, celle qui assure les escaliers afin qu'on puisse s'y appuyer sans tomber : je porte alors ce que j'appellerais un habit de cérémonie (car ce mot apparaît dans mon rêve), une longue robe mouvante pailletée de rouge et de noir ; je n'ai pas peur et je ne perds pas l'équilibre.*

Dreams (Fleetwood Mac live, 2015)

    L'expérience me montre que si les dysfonctionnents corporels de tous ordres, de tout lieu -chez moi- s'abattent d'un seul coup, sans gradation, et c'est pour ça, sans doute, qu'ils m'effraient, ils repartent, s'arrangent tout seuls, je ne dirai pas forcément vite, mais en tout cas pratiquement chaque fois. Et s'ils ont besoin d'une aide extérieure, médicale et/ou médicamenteuse ("ou" parce qu'on apprend à s'auto-médiquer, aussi ... essentiellement, c'est le cas de le dire, en ce qui me concerne, grâce aux huiles essentielles). Il faut faire confiance à sa vitalité, à son auto-pouvoir, et au moins j'évolue, avec ça, et ne manque pas de remercier mon corps de fonctionner, finalement, pas si mal que ça ! La rapidité du mal ou du désagrément, paradoxalement, doit me faire apprendre la patience de la guérison : est-ce un hasard si en ce moment elle a lieu de plus en plus vite, et plus facilement ?!

   Une autre nuit, que vient foutre Sandrine Ruisseau-sot-sotte dans mon sommeil ? Et pourquoi est-ce que je m'attarde plus de quelques secondes, le jour, devant des "infos" qui massacrent ma vision d'un avenir possible qui ne soit pas invivable, ce qui fait que la coufar a le cafard !!! Et des envies de meurtre. Non, d'assassinat ! Il me faut CHANGER ça !! La colère empoisonne le corps quand on se sent impuissant à la transformer en énergie.

                                      There's somethin' wrong here, there can be no denyin'
                                      Though we really did try to make it ...
                                      Somethin' inside has died
                                      And I can't hide and I just can't fake it
                                      IT'S TOO LATE

       Regardé ce matin un de mes films-culte : violence douloureuse du monde et subtile fragilité dévastatrice de l'être pur. J'ai pleuré, plein de trucs me font pleurer ! (On dirait mon amie Caro♥ !). L'image qui suit, détail d'un plan du film concerné vous évoque-t-elle quelque chose ?

 * En relisant mon texte, je redécouvre avec trouble cette scène hospitalière rêvée, dont j'avais oublié la transcription. Pourquoi ? Parce que ce rêve, je ne l'ai pas fait après l'épisode Mondor, mais AVANT !

Clic pour voir de plus près -peut-être- quelque chose, symboliquement, du monde intérieur que j'habite, ou qui m'habille, allez savoir ...

Merci à vous qui me lisez, qui me regardez (mes photos prises sont des photos de moi-moi, quelque part OU partout) et ce n'est mensonge que de dire qu'ils m'aident à vivre, tant sont pour moi si importants, les images et les MOTS.

Bonne semaine, la plus légère à vivre possible, à vous toutes, à vous tous.