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    éKlats 19/52

     

     

        Alors que je me demandais pourquoi la fleuriste réalisait une immense couronne de fleurs en bleu-blanc-rouge, j'ai réalisé que le lendemain avait lieu une commémoration importante, ou qui devrait l'être pour tous comme un symbole de volonté de paix (attention gros mot !). C'est mon problème depuis que je ne travaille plus, je ne sais jamais quel jour on est ni dans quel contexte temporel on se trouve. Et je ne sais pas si mon cerveau a moins de capacité ou si je fais plus de choses qu'avant, mais je serais aujourd'hui incapable de vivre sans agenda ni tableau, ardoise et post-it me rappelant les mille détails à noter dans la journée, la semaine, le mois, voire l'année !

     

        La guerre, la paix, la connerie (Quelle connerie la guerre ! ben ouais, mais faut croire que l'Humain ne l'est pas tant que ça, et que rien de nouveau sous le soleil et la vie est un éternel recommencement ... basta !)

     

    éKlats 19/52

     

        Et le 10 mai, souvenirs très lointains d'une époque où l'on (je !) croyait (bêtement) à des lendemains qui chanteraient. Aujourd'hui, si en 81 je suis passée de contractuelle à fonctionnaire, ce qui a changé ma vie, d'autres images rétrospectives me déplaisent d'un président qui selon moi fut arrogant et faux-cul. Mais la politique hein !

     

        Les délinquants dézinguent du flic, pourquoi les flics ne dézingueraient-ils pas, alors, du délinquant ? Quand il y a danger, tu te défends. Et ça devrait être comme ça dans tous les cas, y compris quand tu es chez toi et qu'on t'attaque. Et puis il faut arrêter d'appeler les connards dangereux des individus ! Un individu est une personne : ceux qui attentent à la vie d'autrui n'en sont pas. Jamais je ne pleurerai la mort de la vermine. Quand tu ne fais rien de mal et que tu défends ta vie et celle de tes proches, je ne vois pas pourquoi les torts seraient pour toi.

     

    (Eric Clapton, I shot the sheriff)

     

        Il fait grand soleil. Sortez donc, moi je reste à l'ombre, chez moi, loin de tous les badauds. Et d'une chaleur que je n'aime qu'au bord de  l'océan. 

     

        On fera quoi quand auront démissionné tous les policiers, tous les sapeurs-pompiers, tous les soignants, tous les professeurs, tous ceux qu'on malmène ou même massacre ?

     

        Oulà, cette page est pleine d'horreurs ... mais ce sont des paroles ... passagères (voire !). Sortie ce matin au marché, tout allait bien, tranquillement, à ce moment-là. Et là, c'est vrai que de ma fenêtre, la lumière est belle. Le filtre de la vitre me va, il faudrait inventer un philtre d'amour qui répare la société malade ... on n'y est pas tout à fait !

       Théorie classique du hors-la-loi : le monde commence et s'arrête à moi. Les autres, vous pouvez crever.

     

        Je me suis regardé, une fois de plus, "Il était une fois la révolution", un film qui m'a toujours fascinée, et pas seulement pour le regard de James Coburn. Une violence insoutenable habite certaines scènes (les exécutions), qui me vrille les tripes et me tire des larmes, et en même temps, en parallèle, une sorte d'humour caustique, la fidélité, les convictions, les limites, une certaine déclinaison de l'amour (paternel, amical), de la tendresse même, et puis ce côté j'allais presque écrire festif des exagérations cinématographiques (les bombes comme des jouets), le détachement, l'action parfois absurde, décalée, tout cela me transporte. Ce film fait partie de ceux dont je ne peux détacher les yeux quand je tombe dessus, et en fait je ne comprends pas pourquoi. Une sorte d'attirance exotique culturelle dans mes goûts plus proches de Rohmer que des films de garçon. Je dis ça mais si je cherche bien, finalement, j'en trouverai d'autres qui m'émeuvent avec la même force, sans aucun doute ...
        Tout ça pour dire que comme par deux, voire trois fois, le film a été interrompu par une put... de pub de m...., j'ai zappé (quel grand écart !) sur l'Eurovision (je ne regarde plus depuis des dizaines d'années mais je me suis demandé ce que devenait ce genre d'émissions !). Enfer, damnation et pommes pourries ! Je ne sais pas si je suis mal tombée ou si ça a été comme ça tout le temps mais j'ai été horrifiée par les mascarades de mecs en corsets et bas résille, et à un autre moment, par une chorégraphie foutraque et qui m'a semblé fort débile, en tout cas pas attractive pour deux ronds (et pourtant, j'aime ça, la danse, en général ...)
        Après le film, espérant sans doute que d'autres images atténueraient ma profonde déception, je suis revenue et ai pu évaluer le gagnant, dont non seulement j'ai trouvé la chanson indigente et sans intérêt, mais dont le port de la petite jupette rose m'a indignée, oui, c'est le mot qui me vient (et je ne parle pas du maquillage outrancier et du petit haut ridicule). Le côté drag-queen de tout ça, je n'ai rien contre dans des spectacles dédiés, mais , je trouve ça carrément indécent. Si au moins c'était bien fait, si ça avait du souffle, chépa, du talent, peut-être, mais il ne s'agit à mes yeux que de gloubi-boulga wokisant revendicatif ! En fait, ça m'a dégoûtée une fois de plus des incroyables insanités de l'époque.
        Curieusement, j'ai repensé à Tintin et aux Dupont-Dupond quand ils sont attifés ainsi :

     

    éKlats 19/52

    (emprunté au Net)

     

        J'étais déjà bien bas côté spéléologie culturelle, mais j'ai creusé encore, et comme je n'avais pas encore écouté la chanson française, je l'ai fait, enfin, tenté de le faire : j'ai craqué au bout d'une minute tellement je m'ennuyais, et ce n'est pas le début de la prestation (choré -le mec à moitié couché-, habillement -sorte de voilage blanc immaculé, la figure d'un ange ou d'un gourou ?-) qui allaient me retenir davantage ; affligeant ! Je ne prétends pas juger bien les choses, et ce n'est que mon avis, mais comment peut-on défendre ça ? Je ne dois plus être de cette planète, et je ne suis pas sûre que ce n'est pas uniquement une question d'âge.
        Il me fallait parfaire mes connaissances, et écouter l'Israélienne (non, je n'évoquerai pas la honte du côté politique de ce qui se passe autour de ça, je vais encore m'énerver) et,  ben ... je ne peux pas dire que je sois enthousiaste de sa chanson, mais elle, au moins, était belle, élégante, et le spectacle présenté avait une certaine prestance émouvante. J'en suis restée là  et c'est très bien comme ça.

     

       Ptêt bien qu'il faudrait que je cesse de causer de tout ça moi, je suis piètre convive ici ce jour.

       Allez, renversons la vapeur (voire!), et tant qu'à faire dans la guignolade, terminons sur mézigue en clown ; le hors , parfois, ça fait un peu de bien. Et ça n'a aucune prétention autre que celle de -peut-être- vous amuser !

     

    éKlats 19/52

    (photo Pierre Descamps)


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