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     Un monde fantomatique

     

    Pause

     

      S'il s'agit des fantômes de la mer, des âmes qui errent sur les ailes de la brise, je veux bien me laisser bercer. Et justement, je vais, quelques jours, écouter la chanson océane et recharger ma besace à souvenirs d'images marines et de quiétudes assouvies. Quand on va mal ou pas tout à fait normalement, on ne manque pas, pas seulement en tout cas, de sérotonine, on manque aussi, surtout, d'un bout de monde et de temps où les évènements ne soient pas fous, où l'on se retrouve avec soi-même et avec son autre, dans le silence, la lenteur et l'absence de questions, de surplus bruyants, de mouvements accélérés, de gestes énervés, d'infos négatives démesurées. On se meut alors dans une sorte d'espace étanche, derrière le mur, même transitoire, même virtuel, et, passe-muraille via cette porte-là, le monde est étale et vous revivifie, un temps, le corps, mais surtout l'âme.
      Cette photo est l'illustration de ce double qu'on est alors. Je ne l'ai pas signée parce que faite certes avec mon appareil, je ne suis pas sûre que ce soit moi qui l'ai prise, et dans ce cas, ça signifie qu'il s'agit de mon fantôme sur cette image, et de ma présence aérienne, rêveuse et dissociée un temps, celui d'une parenthèse ...

     

    (Quelques jours d'absence maritime, et une seule image ici pendant ce temps, mais une photo chaque jour, pré-postée, sur Aminus, ).

     


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